Chad

Interview with the ED of the MA of Chad – L’Association Tchadienne pour le Bien-Être Familial (ASTBEF) Dr. Judith Mogode on Chad Response to COVID-19.

Comment votre pays a-t-il été touché par le coronavirus?

De manière cumulative, depuis le 19 mars 2020, le Tchad a enregistré 253 cas confirmés de Covid-19, dont 211 de sexe masculin et 42 de sexe féminin (Source : Ministère de la santé).

Face à cette situation, le Gouvernement a édicté certaines mesures barrières. Ces mesures sont entre autres le port obligatoire de masques, le couvre-feu, l’Etat d’urgence sanitaire, la distanciation sociale, le respect des règles d’hygiènes, Etc.

Et depuis plus d’une semaine, Ndjamena la capitale est coupé avec le reste des villes puisqu’il n’y a ni entrée ni sortie. Cette mesure est observable pour deux semaines avec probabilité de renouvellement et elle pourrait aussi s’étendre sur d’autres villes.

Au-delà des sorties et d’entrées interdites en ce qui concerne Ndjamena, les populations à l’intérieur des différentes villes peuvent sortir et vaquer à leurs occupations à conditions de respecter les mesures barrières. Cependant, les marchés, les mosquées, les églises, les bars, les restaurants, les activités festives etc. sont interdites dans les provinces suivantes : Logone Oriental, Logone Occidental, Mayo-Kebbi Est et Mayo-Kebbi Ouest, mais aussi dans la ville de N’Djamena.

Quels services votre MA est-elle toujours en mesure de fournir pendant cette période ?

La pandémie de COVID-19 a restreint assez des activités des institutions si bien étatiques que paraétatiques.

Quant à l’ASTBEF, les mesures édictées par le Gouvernement sont respectées par le personnel et en particulier les sages-femmes qui ne ménagent aucun effort pour que l’ASTBEF ne se déroge pas de sa mission. C’est ainsi pour dire que l’AM n’a restreint aucun de ses services et le personnel continue par venir au travail avec le même engouement. L’AM fait de son mieux pour que les bénéficiaires puissent avoir accès à la PF et à la maternité sans risques. Elle lutte contre les IST/VIH/SIDA comme toujours et beaucoup plus encore puisque bon nombre des personnes sollicitent les services de l’ASTBEF en SSR en ce moment de pandémie qu’ailleurs.

Avez-vous dû adapter la façon dont votre MA offre des services de SSR? Si oui, veuillez décrire comment.

L’AM garde sa méthode d’offre des services SSR tout en respectant les mesures barrières. Les clients(es) accueilli (e)s sont soumis au respect strict de ses mesures barrières édictées par le gouvernement.

Avez-vous dû fermer des cliniques ou suspendre certaines activités? Lesquels?

Les cliniques ne sont pas fermées. Cependant, certaines activités tellesque les formations ou les sensibilisations qui devaient regrouper plus de 50 personnes ont dû être annulées puisque l’Etat n’autorise pas un regroupe de plus de 50 personnes.

Comment travaillez-vous avec les partenaires pendant cette période pour vous assurer que les services de SDSR sont fournis (par exemple, le ministère de la Santé, les officiers de police / bureaux de genre dans les postes de police, les dirigeants locaux, etc.)

Un travail physique n’est pas fait avec les autres partenaires. Mais les informations sont partagées au fur et à mesure que la situation évolue. Le partage de ces informations nous permet de s’assurer de l’offre de services de SDSR.

Avez-vous reçu des dons de partenaires / sympathisants ou avez-vous fait des dons?

L’AM n’a pas reçu des dons. Cependant, à travers le projet WISH, l’AM a fait des dons des kits d’hygiène aux mairies de Ndjamena telsque les disposifs de lavage de mains, les cartons de savons, les cartons de gels hydroalcooliques…

Quelles sont vos préoccupations concernant les femmes et les filles pendant cette période?

Les femmes et les filles restent nos priorités en ce temps difficile. Les mesures édictées par le gouvernement ne leur empêchent pas de bénéficier de nos services. Les dispositifs recommandés par le gouvernement telsque les dispositifs de lavage de mains, le respect de la distanciation sociale, prohibition des salutations avec contact physique sont instaurés au sein des cliniques afin d’aider les femmes et les filles à se prévenir de ce mal.

Que fait votre AM pour garantir que les femmes enceintes qui ont besoin de services pendant cette période puissent toujours y avoir accès?

Contrairement à beaucoup de structures qui ont dû fermer leurs portes, l’AM a demandé au personnel de respecter les mesures barrières et continuer par venir au travail pour éviter que les femmes et filles ne puissent manquer des services en SSR. Voyant que les mesures barrières sont respectées par l’AM, les femmes continuent par fréquenter les services et leurs nombres n’ont pas diminué mais tout au contraire puisque les services offerts par les services publics en ce moment de coronavirus ne sont hautement de qualité comme ceux de l’AM.

Comment vos volontaires MA participent-ils à la réponse à COVID-19?

Les volontaires sont toujours aux services de l’AM et leurs engagements n’ont jamais fait defaut.

L’AM n’a pas reçu des dons pouvant lui permettre de lancer les grandes campagnes de lutte contre le COVID-19. Les volontaires  quant à eux sont disposés à se donner dans la lutte si le moyen le faut. Ils se  joins en ce moment à l’AM  (niveau central) pour la rédaction d’un projet en vu de rechercher les financements  pour la lutte de COVID-19